Enrique Ramírez: El imposible paisaje

El imposible paisaje au Parque de la Memoria à Buenos Aires, Argentine.
Cinquante ans après le coup d'État qui a renversé Salvador Allende, le Parque de la Memoria présente El imposible paisaje, une exposition d'Enrique Ramirez sous le commissariat de Florencia Battiti qui s'enracine dans la mémoire de la violence politique au Chili, pays que l'artiste a quitté pour s'installer en France et qui lui a permis de travailler sur l'exil et les distances, les rencontres et les retrouvailles, les pertes et les oublis.

Son travail combine les langages visuels et croise les disciplines artistiques dans une production luxuriante qui oscille entre cinéma, photographie et poésie. Son travail se compose d'images, de vidéos et d'installations autour des mers. À proximité du Río de la Plata, destin fatal de nombreuses victimes du terrorisme d'État en Argentine, cette signification revêt une importance particulière. Battiti affirme : Lorsque Ramirez s'attarde sur les paroles de Cecilia De Vicenti, fille d'Azucena Villaflor, l'une des fondatrices des Mères de la Place de Mai, arrêtée puis disparue alors qu'elle recherchait son fils Nestor, il ne fait aucun doute que, sous son regard, la mer est imprégnée de métaphores et se fraie un chemin du passé vers l'avenir : "Ils m'ont montré où se trouvait ma mère et je suis allée sur la côte, entre Santa Teresita et San Bernardo. Je dois remercier la mer d'avoir ramené ma mère. J'ai d'ailleurs un fils sauveteur. C'est la mer qui m'a apporté cette histoire".

Ainsi, cette exposition est une invitation à se souvenir et à relier l'histoire chilienne à l'histoire argentine, à s'immerger dans les expériences proposées par la mer, mais aussi par l'art. Traversées par l'immensité et le calme, elles suscitent des émotions qui nous permettent de réfléchir à la douleur, aux unions, à la dualité et aux absences.

Le Paysage Impossible est un projet produit par le Parque de la Memoria (Parc de la Mémoire), dépendant du Sous-secrétariat des Droits de l'Homme et du Pluralisme Culturel du GCBA, avec la collaboration de l'École Supérieure de Photographie d'Arles, de l'Institut Français d'Argentine -dépendant de l'Ambassade de France- et de l'ADAGP


El imposible paisaje at the Parque de la Memoria in Buenos Aires, Argentina

Fifty years after the coup d'état that overthrew Salvador Allende, the Parque de la Memoria presents El imposible paisaje, an exhibition by Enrique Ramirez curated by Florencia Battiti that takes root in the memory of the political violence in Chile, a country the artist left to settle in France, and which allowed him to work on exile and distances; misencounters and reunions; losses and oblivions.

His work combines visual languages and crosses artistic disciplines that encompass a lush production that moves between film, photography and poetry. His work is made up of images, videos and installations around the seas. Next to the Río de la Plata, the fatal destiny of many of the victims of State terrorism in Argentina, this significance takes on special relevance. Battiti states: "When Ramirez dwells on the words of Cecilia De Vicenti, daughter of Azucena Villaflor, one of the founders of Mothers of Plaza de Mayo, who was arrested and later disappeared while searching for her son Nestor, there is no doubt that under her gaze the sea is imbued with metaphors and makes its way from the past to the future: 'They showed me where my mother was and I went to the coast between Santa Teresita and San Bernardo. I have to thank the sea for bringing my mother. I actually have a lifeguard son. The sea brought me the story'".

In this way, this exhibition is an invitation to remember and connect Chilean history with Argentine history; to immerse oneself in the experiences proposed by the sea, and also by art. Crossed by immensity and calmness, they arouse emotions that allow us to reflect on pain, unions, duality and absences.

The Impossible Landscape is a project produced by the Parque de la Memoria (Memory Park), dependent on the Undersecretary of Human Rights and Cultural Pluralism of the GCBA, with the collaboration of the Superior School of Photography of Arles, the French Institute in Argentina -depending on the French Embassy- and ADAGP